Dilemme du prisonnier
Il s’agit d’un jeu à somme non-nulle qui soulève la question de la coopération, puisque la somme des gains pour les participants n’est pas toujours la même. Chacun des prisonniers se livre à une réflexion sur les issues possibles, en considérant les éléments mis à sa disposition. Si l’autre me dénonce, et si je nie, je passerai 5 ans en prison, mais si je le dénonce, je n’y passerai que 2 ans. Si l’autre ne me dénonce pas, et si je me tais, je ferai 6 mois mais si je le dénonce, je serai libre. Quelque soit son choix, j’ai intérêt à le dénoncer. En effet, dans les deux cas, le prisonnier compare les solutions et dans la stratégie «je dénonce», il choisit de minimiser sa peine: 2 ans comparé à 5 ans si l’autre le dénonce, et pas de prison comparé à 6 mois si l’autre ne le dénonce pas. Ce choix est parfaitement rationnel, chacun poursuit son intérêt individuel. Le résultat final de ce scénario va être que les deux vont effectuer 2 ans de prison, ce qui n’est pas un optimum au sens de Pareto 2, et souligne le fait que les deux joueurs avaient intérêt à
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L’expérience du dilemme du prisonnier a été pour la première fois modélisée en 1950, par Melvin Dresher et Merill Flood, travaillant pour la Rand Corporation. C’est à Albert.W