Différences de genre
Etude du texte « Quoi de neuf chez les filles ? » C.Baudelot et R.Establet
Toute société connait des évolutions économiques et sociales qui sont directement liées aux évolutions des mentalités selon les époques. C’est le cas aussi en ce qui concerne la question de la mixité scolaire et de façon plus large de l’égalité entre les hommes et les femmes dans la société (statut professionnel, statut social…). Trente ans après la publication de l’enquête d’ Elena BELOTTI sur le pouvoir des stéréotypes (« Du côté des petites filles » 1973), les deux auteurs de « Quoi de neuf chez les filles ? » se penchent une nouvelle fois sur le sujet et se demandent même s’il ne faut pas « Sauver les garçons » ? En effet, on a longtemps pensé que les filles étaient d’avantage attirées par les tâches relatives à la famille ou aux soins d’autrui. Cette pensée partagée validait les choix d’orientation des filles, moins ambitieux que ceux des garçons. Dans les années 90, C.BAUDELOT et R.ESTABLET contredisent cette pensée en affirmant que les filles subissent cette situation et que le système éducatif est face à un paradoxe : les filles réussissent mieux à l’école mais font des choix d’orientation moins ambitieux que les garçons. Dans leur ouvrage « Quoi de neuf chez les filles » paru en 2007 et écrit sous forme de questions - réponses en 8 chapitres, les auteurs insistent sur l’influence des déterminants sociaux des rôles masculins et féminins dans les choix d’orientation. En effet, ils montrent la puissance extraordinaire des stéréotypes sexués notamment en situation de mixité où la pression de l’autre sexe accentue le poids des stéréotypes. D’autres auteurs ont également réfléchi à cette question de la mixité scolaire et du poids des stéréotypes sur les choix d’orientation des élèves, il s’agit tout d’abord de M.DURU-BELLA dans « L’école des filles, quelle formation pour quels rôles sociaux ? » et de F.VOUILLOT dans « L’égalité des sexes ». Dans le