Dictature de la minceur
Selon les résultats obtenus d’un sondage dans le magasine « Elle », l’idéal de la minceur, tel que montré dans les médias et la publicité, compte pour beaucoup dans le désir de maigrir. Ainsi, 83 % des femmes ont répondu vouloir perdre du poids pour avoir une meilleure estime de soi; un critère plus souvent évoqué que le fait de vouloir améliorer sa santé. De plus, 62 % des françaises ont dit ressentir une pression sociale pour rester minces ou perdre du poids.
Les hommes ne seraient pas épargnés non plus. Les plus jeunes surtout, seraient eux aussi, soumis à des modèles irréalistes qui les rendraient insatisfaits de leur corps et les pousseraient à l’entraînement intensif et à la prise de suppléments.
Une femme sur deux ayant fait un ou plusieurs régimes avoue l’avoir fait parce qu’une personne de son entourage lui a fait une remarque sur son poids ou que le phénomène social et médiatique de la minceur la préoccupait beaucoup.
Le mannequin sur l’image de gauche n’est-il pas plus attirant avec ses formes que le mannequin à droite si rachitique ?
Effet de mode
Aujourd’hui être beau, c’est d’abord être mince. Il est donc naturel que les gens souhaitent correspondre à cette image idéale de la femme et de l’homme actuels.
Il est tout de même étonnant de constater que cette norme est des plus récentes.
En outre, elle ne concerne que la culture occidentale. Ailleurs dans le monde, être gros n’est pas un handicap, au contraire.
La mode des femmes minces a pris naissance après la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, la médecine prend conscience du fait que l’excès de poids peut entraîner des troubles cardio-vasculaires et des problèmes articulaires. De plus, comme tout le monde mange à sa fin, être gros ne symbolise plus la richesse.
Dans les années cinquante, soixante ainsi que septante, les couturiers s’intéressent avant tout aux silhouettes minces.
Auparavant, la mode était aux femmes obèses avec des fesses