Dialogue
-Ah, Pierre, sais-tu ce que ton fils vient de me dire ?
-Non, je l’ignore mais je suis sûr que vous allez tous les deux me le raconter.
- J’étais tranquillement en train de lire quand il m’a interrompue pour me dire que sa sœur s’était sûrement noyée.
-Ah ! mais comme va-t-elle ?
-Elle va bien, n’aie crainte mais ce petit garnement ne me l’a pas dit tout de suite. Il a pris un ton détaché, a attendu que je l’écoute pour parler. Ne crois-tu pas qu’il y avait urgence et qu’il aurait dû me le dire plus rapidement. Ton fils n’a aucun sens des responsabilités…
- Chérie, je crois que tu exagères et la faute te revient dans la mesure où tu aurais dû les surveiller plus attentivement, plutôt que de lire.
- Dès que je l’ai su je me suis précipitée et heureusement tout allait bien. Notre fille se prend pour un ratier et a fait un trou gigantesque dans le sable. Mais ce n’est pas le problème : ton fils n’a pas réalisé qu’il y avait urgence.
Jojo écoute la conversation avec la plus grande attention depuis que son père est arrivé. Mais il trouve la réaction de sa mère injuste et s’insurge devant son père.
- Mais maman, je t’ai appelée à plusieurs reprises et tu n’as pas réagi. Tu ne peux pas dire que je ne me sens pas responsable !
- C’est vrai chérie, le petit a raison.
- Ce n’est pas de ma faute, se défend la mère, j’étais prise dans ce roman et n’ai pas entendu le petit.
- Allons, finit le père, l’essentiel est qu’il y ait plus de peur que de mal. Désormais, je vais pouvoir veiller sur nos enfants et tu vas pouvoir lire tranquillement. Toi, fiston, retourne jouer avec ta sœur. Et s’il se passe le moindre problème, n’hésite pas à crier.
- Merci, papa ; désolée maman pour la frayeur que je t’ai causée.
Le fils dépose un baiser sur la joue de sa mère qui le sert fort dans ses bras.
-Joue bien mon petit garnement