Aristide Rougon/Saccard : Fils de Pierre et Félicité Rougon, il est le frère cadet de Eugène Rougon, qu'il admire. Déjà apparu dans La Fortune des Rougon, il y joue dans le premier roman de la série des Rougon-Macquart le rôle du journaliste républicain de province. Opportuniste, il change de camp au moment du coup d'Etat et soutient le parti de ses parents, assistant sans intervenir au meurtre par un gendarme de son cousin, jeune insurgé politique idéaliste. Aristide Rougon change de nom pour Saccard à son arrivée à Paris, en partie pour ne pas compromettre son frère en cas de découverte de ses malversations et, en partie car "il y a de l'argent dans ce nom là; on dirait que l'on compte les pièces de cent sous"[1]. Profondément cupide et fin stratège, son frère lui trouve une place à l'Hôtel de ville, ce qui lui permet de prendre part à la Curée, via des spéculations relatives à la vente d'immeubles et de terrains parisiens à l'occasion de la réalisation des projets d'aménagement du baron Haussmann. De son premier mariage avec Angèle Sicardot, il a deux enfants, Clotilde et Maxime. Après la mort, bienvenue, de son épouse, il se remarie par l'entremise de sa soeur, Mme Sidonie, avec Renée Béraud du Châtel, riche héritière à qui il volera discrètement son argent et ses biens. Devenu une grande fortune de Paris, malgré des risques sérieux de banqueroute, il survit à sa seconde épouse à la fin du roman, plus complice de son fils et du régime que jamais. Il réapparait par la suite dans