destin
Survient aussitôt le roi. Scandalisé par la scène, il en accuse le Kpanligan. Pour lui, il s’agit de deux manquements graves à la tradition séculaire, manquements considérés au surplus comme des crimes de lèse-majesté. En conséquence, son auteur, le Kpanligan doit être châtié par la plus sévère des peines. Et le bourreau – le Migan – approuve cette décision en décrétant « c’est un tort fait aux mânes des ancêtres qui mérite réparation si nous ne voulons pas que le Danxomè subisse leurs courroux » (p. 17). Mais le roi tempère sa décision et entreprend d’écouter d’abord le mis en cause. Kpanligan, craignant de heurter la susceptibilité du Vidaho, lui demande plutôt de donner sa version des faits. Le roi perçoit aussitôt la complexité de la situation et se retire, laissant aux deux hommes, le soin de se concerter pour armer leurs argumentaires. C’est ici que le projet pédagogique de la pièce se révèle dans toute son ampleur.