description lieu
J’étais enfin arrivé. Je n’étais toujours pas convaincu d’avoir fait le bon choix en acceptant, quoique je n’aie pas vraiment eu le choix. Comme dicté par la voix, je dépassai la pancarte flamboyante, exhibé à l’entrer d’un immeuble, invitant à qui le veux bien à se rincer l’oeil sur des femmes faisaient leur vie grâce à leur sensualité. Le crépitement de l’enseigne lumineuse donnait un rythme à mes pas saccadés. Un... deux... trois... quatre pas. J’effectue un court pivotement par la droite, la tête pencher vers mes pieds, qui se retrouvèrent dans une flaque d’eau boueuse. L’asphalte, multipliant des infimes crevasses, défile sous mes yeux lorsque je me lève tranquillement la tête. La brume et la noirceur m’empêchent de voir au bout de ce chemin. Un bruit de talon détourne mon regard. Soulagement. Ce n’était qu’une demoiselle qui rentrait dans cet immeuble, avec difficulté à mettre un pied en avant de l’autre. Ramenant mon visage vers ce chemin sans fin, mes yeux prirent le temps d’évaluer chaque petit détail qui m’entourait. Évidemment, dans un tel endroit j’en hallucinai quelques-uns.
J’essaie de contrôler ma respiration. Un battement de coeur lent mais puissant.
J’essaie du mieux que je peux, mais il y a cette odeur, une odeur âcre. Cet endroit est inondé par cette odeur nauséabonde. Il est certain que chaque déchet s’y trouvant en est pour quelque chose. Cette partielle de la rue est prise comme poubelle par de nombreuses personnes, et comme habitation pour les clochards. Je m’efforce de prendre de petites respirations dans le col de mon manteau, par peur d’être asphyxié par cette vapeur infecte qui se promène dans l’air.
Les fenêtres des bâtiments sont quasiment toutes fracassées. Certaines ont été réparées à l’aide de sac de plastique. C’est abandonné et repoussant. Des vidanges grugées par des bestioles envahissent le chemin. Des restants de toutes sortes surplombent le peu
d’asphaltes encore visibles.