Des routes et des villes
Pierre TRONCHON, Des routes et des villes, PUP, 1993
Partie I : L'automobile est un moyen d’expression sociale, impression de liberté, offre des lieux d’épanouissement (loisirs…) et remplace une offre de transports en communs déficitaire.
Mais les infrastructures au profit de la voiture (carrefours aériens rendant le franchissement des piétons quasi impossible, pénétrantes…), le coût financier et polluant de l’auto (conso des autos en ville équivaut à la conso totale des PL), l’accidentologie (50% des blessés de la circulation le sont en ville), la croissance du nombre de vhl quand le nombre de places de parking stagnent conduisent à un changement de paradigme.
Une contradiction apparaît entre le besoin de grande vitesse pour transiter entre deux villes et le besoin d’une vie quotidienne confortable en ville. Le bruit sous toutes ses formes (la voiture étant le premier facteur) est le facteur majeur de nuisances.
En 1973, G. Pompidou décrète qu’il faut que nos villes redeviennent habitables.
Depuis les années 80, la fluidité du trafic et la séparation des circulations ne sont plus un objectif prioritaire, solutions : voies de contournements + effort pour appliquer la loi qui veut que l’on construise une place de parking par logement créé + parkings à la périphérie (ex de MTP qui offre (en l’échange de l’achat d’un ticket de parking) un ticket de tramway par personne transportée dans la voiture) + giratoires + diversification des moyens de transports même quand ils continuent à être financés à 50% par les fonds publics).
Cela dit le respect de la nature ne vaut pas toujours la vie d’un homme. Il faut refuser ce dictat qui préfère la survie d’un arbre du bord de route à la vie des automobilistes et qui baptise assassinat l’abattage d’un arbre.
Partie II sur la mixité sociale : la croissance des villes a tué la mixité sociale, car le besoin immédiat de centaines de milliers de logements pour familles modestes a contribué à la