Des pesticides et des médicaments...
Un résultat annoncé le 25 mars 2013. La présence de ces molécules ne remettrait toutefois pas en question l’aptitude de ces eaux à être consommées, selon les auteurs de l’étude.
Parmi les substances retrouvées, il y a notamment la présence de tamoxifène, un anti-oestrogène utilisée dans traitement du cancer du sein. Cette hormone de synthèse a été détectée en très faible quantité dans les eaux Mont Roucous, Saint Yorre, Salvetat, Saint Armand (Du Clos de l’abbaye) et Carrefour Discount (Céline Cristaline)…
Comment se fait-il que cette hormone, prescrite pour traiter des pathologies très spécifiques, puisse se retrouver dans un nombre aussi important d’eaux minérales ? En réalité, il est fort probable que la présence de cet anticancéreux provienne d’une contamination humaine de l’environnement naturel dans lequel sont situées les sources concernées, préalablement donc à la mise en bouteille. Une contamination rendue d’autant plus aisée que les forages d’eau sont actuellement exploités au maximum, ainsi que le révèle l’hydrologue Jean Carré dans une interview donnée au monde (lire « La forte demande d’eau en bouteille peut entraîner sa contamination« , Le Monde)
Et si de nombreuses substances chimiques peuvent être partiellement ou totalement éliminées par les stations d’épuration des eaux usées, ce n’est pas le cas du tamoxifène. Dans un rapport publié en 2009 par l’Ifremer intitulé « Contamination des milieux aquatiques par les substances pharmaceutiques et cosmétiques » [par les stations d'épuration]« .
Cette incapacité des stations d’épuration des eaux usées à éliminer une hormone comme le tamoxifène a d’ailleurs été pointée du doigt dès 2005, avec la publication d’une étude intitulée « The occurrence of selected