Derrière le mot il y a...
Derrière le mot, il y a nombre de choses avant d’atteindre le sens. On y trouve les lettres formées par les voyelles et les consonnes, les syllabes, la phonétique, la langue, la prononciation, l’accent. Puis le mot nous parle avec son étymologie, son genre, sa fonction, sa particularité, sa subtilité. Il nous trompe parfois par son homonymie. Puis au détour d’une répétition, il heurte notre esprit comme le fait le symbole et nous montre par là même, une de ses faces cachées, au combien riche d’enseignement. Dans cette réflexion me sont apparus deux mots courants, employés à longueur d’existence, dont le dictionnaire nous donne une définition académique à souhait et qu’il convient en tant que maçonne de dévoiler un peu, selon moi.
Le premier de ces vocables est le mot ennui, dont on peut lire qu’il est je cite : « Une lassitude morale, une absence d’intérêt »
Ennui, ennui, en-nuit. Et si l’absence d’intérêt était du, à l’obscurité qui s’installe parfois dans nos esprits. Cette obscurité qui nous paralyse, qui nous enlève toute initiative, qui nous fait passer de l’animé à l’inanimé, comme soudain déserté par notre âme. Cet ennui là, n’a rien à voir avec quelconque désir non satisfait de nos sociétés modernes où tout est convoité et où tout est du. Il ne s’agit pas non plus, d’introspection, où la nuit est lumière et éclaire la carrière où nous pouvons tailler notre pierre. Il s’agit de l’ennui qui installe en nous le sentiment de peur, nous dépossédant de toute rationalité, de toute objectivité. C’est le noir du pavé mosaïque. C’est la nuit du point de rupture, qui vient nous saisir au détour d’un chemin. Rupture, faite de perte en tout genre, qui nous impose une autre voie, par un rai de lumière qui n’est autre que l’envie.
Envie, envie, en-vie. Après avoir été proche ici-bas de l’au-delà, nous voilà face à l’envie. De nouveau dans la lumière, sur le carré blanc du pavé mosaïque. J’entends par là, de nouveau dans la vie. Dans cette