Demain dès l'aube
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Demain dès l’aube est des plus célèbres poèmes de Victor Hugo. Il a été publié en 1856 dans le recueil Les Contemplations. Hugo écrit ce poème au 3 septembre 1847, quatre ans après la mort de sa fille Léopoldine. Léopoldine s’est noyée lors d’une promenade en barque avec son mari, ils ont été enterrés dans un petit village dans la Normandie.
Le narrateur du poème est à la première personne et il s’adresse à une personne qu’il tutoie. Au début le lecteur croit que l’auteur s’adresse à une personne vivante, en lui disant de le rejoindre dès l’aube, quand à la fin on réalise que Victor Hugo s’adresse à sa fille Léopoldine et qu’il raconte qu’il va venir pour fleurir sa tombe. Il s’agit du pèlerinage annuel lequel Hugo faisait entre le Havre et le cimetière de Villequier. Victor Hugo donne à sa fille une certaine immortalité par ce poème lyrique et transmet un message de chagrin. Le poème montre l’importance Léopoldine avait dans la vie de son père, et la tristesse qu’il sentait toujours après la mort.
Personnellement j’aime bien ce poème, parce qu’il raconte d’un personne qui va aller vers une autre personne aimé, mais sans plus d’informations, et c’est que à la fin qu’on apprend qu’il s’agit du pèlerinage de Victor Hugo vers la tombe de sa fille disparue. Aussi le titre ne nous dévoile pas de quoi parle le poème, ce sont juste les derniers vers