L’art, expression de la vie au quotidien.

Jean Degottex

Le musée des beaux-arts expose les œuvres de Jean Degottex, artiste autodidacte né à Sathonay en 1918 et décédé à Paris en 1988.
Au cœur du fauvisme
On m’explique que Jean Degottex est tout d’abord marqué par le fauvisme. Je peux alors constater qu’il a employé des couleurs pures pour la réalisation de certaines de ses peintures. C’est comme si tous les moyens y étaient recherchés pour obtenir la force et l’intensité, ce qui a fini par frapper ma sensibilité.

« L’épée dans les nuages » 1955. Couleurs « sorties du tube »
Dans la gestuelle et l’abstraction lyrique
Degottex va rencontrer André Breton, artiste qui appartient au mouvement surréaliste. Suite à cette rencontre Jean Degottex découvre la calligraphie. Il va alors se consacrer à la calligraphie chinoise. Dans un premier temps il va privilégier le signe unique et le vide.

« Ecriture 10.2.63 » 1963 -Acrylique sur toile -

Cette œuvre m’a particulièrement plu car je trouve que ses traits, montrent l’énergie mise par l’artiste. Degottex me renvoie la sensation, à travers cette œuvre, que le signe calligraphié dispose d’une vie propre. On a l’impression que Degottex cherche à faire ressortir avec son pinceau ce qui existait déjà sur sa toile blanche mais qui était invisible.
Pour Degottex la peinture est synonyme de « Méditation, réflexion, impulsion ». Il va beaucoup produire en Bretagne sur la plage. Et a ma grande surprise il peint au sol.
Celui-ci s’intéressant à la pensée très philosophique du bouddhisme zen va aller encore plus loin dans ses réalisations. Degottex s’adaptait aux conditions temporelles. Si la pluie tombait lorsqu’il peignait, au lieu de recommencer son travail il en tirait profit et l’adaptait à son œuvre. Cette décision prise par l’artiste me laisse en admiration. Ce choix, de laisser l’œuvre telle qu’elle est, permet de rendre sa création plus vivante et réelle. J’ai pu constater que sur de nombreux de