Decroissance
Les objecteurs de croissance, appelés aussi décroissants dans la presse, s'opposent aux défenseurs du développement durable ou développement soutenable (sustainable development), ceux-ci ne remettant pas en cause l'idéal de croissance. Les partisans de la décroissance contestent en effet l'idée d'un développement économique infini : selon eux, le taux de production et de consommation ne peut pas être durablement accru ni même maintenu, dans la mesure où la création de richesse mesurée par les indicateurs économiques comme le PIB correspond à une destruction du capital naturel et que ce dernier est épuisable.
Les objecteurs de croissance prônent au plan individuel la démarche dite de simplicité volontaire et, au plan global, une relocalisation des activités économiques afin de réduire l'empreinte écologique et les dépenses énergétiques.
Origines
Le concept de décroissance trouve son fondement théorique chez différents écrits et penseurs du XXe siècle. Parmi les pères de la décroissance, on peut trouver le Club de Rome et Nicholas Georgescu-Roegen sur des aspects théoriques et techniques, mais aussi Jean Baudrillard, André Gorz et Ivan Illich qui avancent des idées assez proches de celles proposées par des économistes contemporains comme Serge Latouche.
L'intérêt porté par les mouvements décroissants à l'articulation de l'individuel et du collectif, via la démarche de simplicité volontaire notamment, les amènent à trouver dans les écrits de Gandhi une base théorique à leur réflexion sur la place de chacun