Decrochage scolaire
J’ai choisi de baser mon mémoire sur l’orientation non choisie des élèves en lycée professionnel, j’ai été 5 ans assistante d’éducation dans ce type d’établissement, et durant ce laps de temps j’ai pu constater l’ampleur du problème. C’est pourquoi le sujet de mon mémoire s’est imposé de lui-même. J’ai décidé de mener des entretiens semi-directifs pour étayer ma recherche. Et j’ai été surprise de constater que ce n’est pas tant l’orientation subie des élèves qui prévalait mais bien le décrochage scolaire. Le décrochage se caractérise par un ensemble de facteurs conduisant l’élève à tout d’abord décrocher cognitivement puis petit à petit à décrocher physiquement (retard, absentéisme) pour finir par ne plus du tout venir à l’école. Les facteurs de décrochage sont très diverses et à mon sens pourraient être décelés plus tôt dans le processus. Après plusieurs entretiens, j’ai pu constater que l’orientation subie des élèves pouvait être un facteur de décrochage mais à ma grande surprise ce n’est pas un des facteurs primordiaux. En effet, après avoir interviewée une CPE et une COP (formation psychologue clinicienne) en fonction dans un lycée professionnel :
Moi : Comment détectes-tu les mauvaises orientations ou orientations subies ? CPE : Alors comment on détecte, j’ai envie de dire, je vais dire un truc très spontané mais je m’en fous, je veux pas détecter cela. Ce que moi je veux détecter c’est un élève qui décroche. Qui décroche d’un point de vue du travail, d’un point de vue du comportement, ou de l’assiduité. Après ce qui m’importe, c’est pourquoi il décroche, et moi je vais apprendre que des élèves ont été orientés par défaut. Maintenant, si je ne veux pas le détecter mais le savoir, c’est pas difficile, je regarde les élèves qui arrivent après juillet et là je sais qu’ils vont postuler sur des places vacantes, donc des places restantes, et là je sais forcément que l’orientation est subie, parce que si ils sont là c’est