L'eau est un élément essentiel au développement durable. Seulement, elle se fait de plus en plus rare et une grande partie de cette eau est polluée par les activités humaines telle que la transformation des côtes sauvages en agglomération urbaine et industrielle, la destruction des récifs de coraux ou des zones de reproduction dont dépendent les espèces marines, la pêche intensive ou la pollution, causée par les rejets de pesticides, de nitrates, de produits phytosanitaires mais également par les millions de tonnes de déchets qui y sont déversés. Une grande quantité d'espèces marines sont menacées d'extinction. De plus, 884 millions de personnes dans lemonde n'ont pas accès à une eau potable de qualité et que plus de 2,6 milliards ne disposent pas d'installations sanitaires de base. Environ deux millions de personnes, pour la plupart des jeunes enfants, meurent chaque année des suites de maladies causées par une eau impropre à la consommation.• Même si la ville et l'industrie, qui se développent rapidement en ce xxie siècle, voient leurs besoins en eau croître régulièrement, c'est bien l'agriculture qui est la plus grosse consommatrice de la ressource : 70 % ! L'agriculture irriguée, par l'apport artificiel en eau qu'elle réalise, représente à elle seule largement plus de la moitié des prélèvements, et ceux-ci peuvent monter jusqu'à 90 % dans les États où l'irrigation est fortement développée, notamment depuis l'avènement de la Révolution verte, dont l'irrigation fut une des armes maîtresses.
• La planète compte environ 300 millions d'hectares de terres irriguées. En Chine et en Inde, par exemple, où les techniques de la Révolution verte furent assez largement diffusées, les terres irriguées comptent pour 55 millions d'hectares chacune, soit le tiers des terres irriguées mondiales. Les prélèvements ont donc fortement augmenté depuis les années 1960. Certains pays, parmi les moins bien dotés, prélèvent près de 100 % de la ressource annuelle : c'est le cas de