De l'écrit à l'écran
Adapter. Lire le texte d’un auteur, le relire une deuxième fois… puis une troisième… jusqu’à dix, cent ou mille pour ensuite l’oublier. Voilà, en résumé, une attitude possible face à un travail d’adaptation et de relecture. Finalement, ça à l’air simple.
Pourtant, c’est loin de l’être. Que doit-on oublier ? Tout… repartir à zéro… dès lors, pourquoi adapter ? Non, ce n’est pas satisfaisant.
Adapter. Lire le texte d’un auteur, le relire une deuxième fois… puis une troisième… jusqu’à dix, cent ou mille jusqu’à le connaître dans ses moindres recoins… dénicher ce que l’auteur a glissé entre les lignes, sous les virgules, derrière les points d’interrogation puis en proposer une copie fidèle et conforme. Voilà, en résumé, une attitude possible face à un travail d’adaptation et de relecture. Finalement, ça à l’air simple.
Pourtant, c’est loin de l’être. Surtout ne rien oublier… repartir de l’endroit même où s’est arrêté l’auteur et arriver au même point… dès lors, pourquoi adapter ? Non, ce n’est pas satisfaisant.
Adapter. Lire le texte d’un auteur, le relire une deuxième fois… puis une troisième… jusqu’à dix, cent ou mille afin de se l’approprier, le digérer en entier et le resservir à sa sauce. Voilà, en résumé, une attitude possible face à un travail d’adaptation et de relecture. Finalement, ça à l’air simple.
Pourtant, c’est loin de l’être. Que digérer et que recracher ? La question se pose. Se souvenir ou oublier à moitié. La réflexion s’impose. Repartir des lieux mêmes où s’est confronté l’auteur pour se hasarder ailleurs… là, je vois pourquoi adapter. Oui, c’est satisfaisant.
Pourquoi satisfaisant ? Car le travail m’impose alors deux notions essentielles et intimement liées à l’activité de l’adaptateur : notions de respect et de responsabilité.
Une première question s’offre, en effet, à moi, jusqu’où puis-je aller dans mon adaptation, quelles règles (si règles il y a ) puis-je (dois-je ?) ou non transgresser ?
Comment rester fidèle