De la nature de la civilisation.
Dans un des passages du Discours de la méthode de Descartes, rédigé en 1637, le philosophe dit qu’avec une connaissance parfaite de la nature nous pourrions nous rendre « comme maîtres et possesseurs de la nature ». Avec une telle déclaration, la science devient une amélioration de la condition humaine, celle de la recherche du confort humain et de la santé. Cela permettrait de répondre aux défis lancés par la puissance dévastatrice des phénomènes naturels. Pour arriver à lutter contre ses forces, l’Homme va de ce fait être obliger de mettre ses expériences acquises en commune et créer la civilisation.
Mais quel est finalement l’aspect principal de la civilisation ? Est-ce la protection contre la nature, ou bien l’être en commun ? Freud va reprendre plus tard cette idée dans Malaise dans la civilisation, « la culture est la somme totale des réalisations et dispositifs qui servent à deux fins : la protection de l’homme contre la nature et la règlementation des relations des hommes entre eux. » La question ici posée est de savoir si la tâche principale de la civilisation est de nous protéger de la nature. Pour quelle raisons l’homme se met il en commun ? Afin de répondre à cette question, j’analyserai dans un premier temps, la thèse émise par Freud, qui explique que la fonction première de la culture est bien de protéger l’humain contre la nature. Ensuite, il sera question de savoir si l’humain ne se protège que de la nature en se réunissant ou aussi de lui-même car les conditions de cette civilisation sont limitées. Et si la civilisation avait été simplement crée pour que l’homme puisse mettre en commun leurs compétences afin de s’entraider et vivre dans de meilleures conditions ?
Pour commencer, selon Freud, dans l’Avenir d’une illusion nous explique comme point de départ que la nature est une menace éternelle pour l’homme. Il manifeste par cela qu’en raisonnant et voulant