De la cour, texte de la bruyere
Les rebelles ont été accusés des pires exactions, mais toutes les parties au conflit ont été impliquées.
La guerre a été marquée par les atrocités de ses combattants, souvent drogués, contre la population civile et reste associée à des images insupportables d'enfants amputés. Les rebelles se sont rendus tristement célèbres pour avoir commis des meurtres, des viols systématiques, des enlèvements, des amputations, auxquelles la plupart des victimes n'ont pas survécu faute de soins, et pour avoir kidnappé des milliers d'enfants obligés de combattre dans leurs rangs.
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L'occupation de Freetown fait 6 000 morts
La guerre civile était une émanation de celle conduite au Liberia voisin depuis fin 1989 par Charles Taylor. Le 23 mars 1991, la guerre commence avec une attaque d'un poste-frontière d'un district de l'Est, frontalier du Liberia. Une attaque dans le Sud plonge rapidement le pays dans le conflit. Le gouvernement accuse Taylor, à l'époque chef rebelle du Front national patriotique du Liberia (NPFL) d'en être à l'origine. Foday Sankoh, un ancien caporal de l'armée, qui combattait alors dans les rangs du NPFL, affirme mener les combats à la tête du RUF.
En 1993, le RUF se replie dans l'extrême Est et dans le Sud, puis lance en 1994 des raids éclairs, embuscades, pillages et attaques d'installations industrielles ou agricoles, et procède à des enlèvements d'étrangers. En janvier 1999, le RUF et ses alliés d'une ex-junte militaire lancent un assaut sur Freetown, occupée plus de trois semaines au prix de 6 000 morts.