Danse contemporaine et public
Public et danse, une histoire de (des)amour
La danse contemporaine est née en réaction de la danse classique trop contraignante, trop lisse. Elle s'est formée autour d'une volonté d'expression personnelle à travers le médium chorégraphique. Toutes les règles de fond et de forme de la danse classique sont abolies pour laisser place à une matière chorégraphique totalement vierge et neuve. Sujets d'actualité, vie quotidienne elle entend se baser sur le réel et cesser la sanctification et l'idéalisation du corps véhiculé par la danse classique. Ils ont pour volonté de trouver un nouveau langage, différent de la « langue morte » sans émotion et sans passion qu'est selon eux la danse classique. Ce nouveau type de danse entend « vivre inténsement ce qu'il y a de plus signifiant dans les angoisses et les problèmes contemporains »1 Depuis ses début ce type de danse peine à rassembler un large public, déroutante voire malaisante, elle choque, déconcerte. Les raisons de ce désamour peuvent se baser sur plusieurs paradoxes :
La liberté totale des chorégraphes et danseurs qui peut ressembler à un enfermement dans le " toujours plus ",
La teneur élitiste de cet art qui se voudrait démocratique,
La dimension collective de la danse qui peine à s'exprimer dans les revendications individualistes des publics, danseurs et chorégraphes.
LIBERER LE CORPS ET LES FORMES, S’ENFERMER DANS LA REBELION
« Les questions ne s'arrêtent jamais, pas plus que la recherche. Il y a là quelque chose d'infini. Si je regarde notre travail, j'ai l'impression d'avoir à peine commencé." Pina Baush
La danse classique se cristallise autour de la recherche du geste et du corps parfait. Les positions fondamentales sont l" Les corps sont contraints (usages des pointes, du tutu poids extrêmement surveillé), la gestuelle imposée par un code stylistique et les thèmes inspirés de grandes histoires épiques. Une des premières à rompre avec cette conception de la danse est