Dans quelle mesure peut-on parler de moyennisation de la société française ?
Alexis de Tocqueville définit au début du 19° siècle les sociétés démocratiques par la tendance à l’égalisation des conditions. Dans cette société mobile où les positions sociales sont sans cesse redéfinies, où les inégalités diminuent, les classes sociales tendent à s’estomper au profit de la formation d’une vaste classe moyenne.
Or, dans la lignée de cette analyse, les transformations sociales connues par la France dans la seconde moitié du 20° siècle, ont permis à certains sociologues d’affirmer la tendance à une« moyennisation » de la société française. La forte croissance, le développement de l’Etat-Providence ont permis une réduction des inégalités économiques et sociales. La structure des emplois s’est aussi modifiée avec le développement de catégories telles que les employés, les professions intermédiaires et les cadres. Pour autant y a-t-il eu réellement homogénéisation des modes de vie avec une atténuation des clivages sociaux et des inégalités ? Ce processus de moyennisation s’est-il poursuivi après les 30 Glorieuses ?
Si pendant la période de forte croissance économique des années 50-80 cette tendance s’est en effet développée avec la production et la consommation de masse, par contre elle semble bien s’être interrompue depuis les années 80 avec le renouveau des inégalités.
I)LA TENDANCE A LA MOYENNISATION DE LA SOCIETE FRANCAISE A ETE FORTE DANS LES ANNEES 50-80 (annoncer le plan de la partie)
A)L’évolution de la structure sociale française vers un développement des couches moyennes
1)Un gonflement de ces couches moyennes de la société avec la forte expansion des PCS salariées de cadres, professions intermédiaires et employés ces couches moyennes vont être constituées d’une partie des cadres, d’une partie des employés (les plus qualifiés) et surtout en leur cœur des professions