Dans la peau d un noir
De cette promiscuité dans laquelle vivent les Noirs, les Blancs vont tirer leurs préjugés: les Noirs aimeraient vivre dans la misère, ils ne paient pas d'impôts et n'ont par là aucun droit, ils sont lubriques, etc. Pour Griffin, tout cela provient de la condition des Noirs, réduits à n'avoir aucune perspective et n'ayant comme seuls plaisirs que ceux du corps. Par ailleurs Griffin nous dépeint des Noirs soucieux de l'avenir, instruits parfois, désireux d'aller de l'avant. Il le dit souvent, la « racaille » blanche vaut la « racaille » noire. La ligne de démarcation n'est pas raciale.
La sexualité du noir ; un préjugé qui frise l'obsession[modifier]
Alors que l'Amérique dans laquelle Griffin évolue et voyage est puritaine, particulièrement concernant les choses du sexe, les blancs qu'il croise n'hésitent pas à lui parler de ce sujet, non sans perversité. Pour eux, le noir, plus proche de la bête que de l'humain, a une sexualité débridée, cliché semblable à celui du noir au sexe proéminent. Plus que cela, on n'hésite pas à parler avec le noir de sexualité, et même de sa sexualité, comme s'il n'appartenait pas au genre humain. Par ailleurs, ces clichés sortent souvent dans le livre de la bouche de personnes ayant rendu service au Griffin noir, c'est-à-dire n'ayant pas d'hostilité franche à son égard, ce qui souligne la force du préjugé, qui va bien au-delà d'une question de haine.
Des discriminations insidieuses[modifier]
Griffin remarque rapidement à quel point les discriminations dont sont victimes les Noirs sont insidieuses. Des commerçants blancs peuvent très bien commercer avec les Noirs, ils n'en sont pas moins racistes ou