Cyrano
• Cyrano dédramatise,
• Il donne envie en poétisant (métaphore de l'abeille et du miel)
• Pour lever les dernières réticences, il déculpabilise et se fonde sur l'exemple illustre de la souveraine Anne d'Autriche, épouse de Louis XIII, qui a accordé ce privilège à Buckingham (voir les Trois mousquetaires de Dumas)
2. ce texte mêle les registres pathétique et comique.
• Pour le comique
Comique de situation : un rôle, le soupirant, joué par deux personnages, l'apparence et la voix.
Comique de gestes et de mots : Cyrano pousse Christian : réticences de Christian, répétition des "monte" ponctué par l'épithète d'"animal" (qui vient de plus en contraste comique aux propos rêveurs et éthérés de Roxane : "instant d'infini")
Christian qui ne sait dire qu'un "ah" bien vulgaire en opposition aux discours abondants et fleuris de Cyrano.
Le comique est fondé sur l'opposition de deux personnages typés : le beau mais fade et fruste Christian de Neuvilette, le laid Cyrano aux paroles ô combien séduisantes.
• Le registre pathétique apparaît une première fois quand Cyrano s'identifie à Lord Buckingham et évoque "souffrances" et tristesse. Cyrano s'est laissé prendre à son propre jeu.
Il revient à la fin avec le sacrifice de Cyrano. "Aïe", interjection de douleur, "pincement". Métaphore du pitoyable Lazare, personnage symbolique dans la parabole évangélique du riche et du pauvre : le mendiant Lazare dispute aux chiens quelques miettes tombées de la table du riche méprisant. Cyrano se voit ignoré et méprisé comme Lazare.
Le pathétique est lui aussi fondé sur l'opposition de ces deux personnages : d'un côté, le jeune premier limité, l'amoureux transi, Christian, tout entier tourné vers la femme aimée ; de l'autre, le noble Cyrano à l'âme délicate, la grâce amoureuse défigurée par la disgrâce physique. Le premier ne peut deviner le secret et le douloureux sacrifice du