Cumul mandats
« Le moment du passage à l’acte est venu ». C’est ce qu’a déclaré Lionel Jospin en interview le 26 juillet à propos de la limitation du cumul des mandats. En effet, la question du cumul des mandats est sur beaucoup de lèvres, c’est pourquoi le 16 juillet 2012 a été créée par décret la commission de rénovation et de déontologie de la vie publique. Cette commission, présidée par Lionel Jospin, est chargée de proposer des réformes sur plusieurs préoccupations exprimées par le Président de la République et une d’entre elles se trouve être la pratique du cumul du mandat. Cette pratique consiste en l’exercice de plusieurs mandats électifs en même temps et par une même personne. Il existe deux types de cumul des mandats avec tout d’abord le cumul horizontal, c’est-à-dire qu’une même personne détient plusieurs mandats au même échelon, ce type de cumul est interdit en France. Le deuxième cumul, celui qui est pratiqué, est le cumul vertical, il désigne l’exercice de mandat par une même personne à des échelons différents, les députés-maires sont un bon exemple de ce type de cumul. Cette pratique provenant de la tradition centralisatrice française est courante dans la vie politique française, c’est-à-dire dans les relations qui existent entre les administrés et les administrateurs ainsi que les actions de ces derniers dans le but de gérer les affaires publiques à travers des mandats. En effet, il est à signaler que lors de la dernière législature, plus de 80% des parlementaires français étaient ce que l’on appelle des « cumulards », tandis qu’en Europe, le pays pointant derrière la France en terme de pourcentage est l’Italie avec seulement 16% de « cumulards ». Il semble justifié de se demander si la pratique du cumul du mandat ne nuit pas à une gestion efficace des affaires publiques. Alors, le cumul des mandats est-il un travers de la vie politique française ? Afin de répondre à cette question, nous verrons que le cumul des mandats