culture
Introduction
Nous distinguons spontanément l'homme de l'animal : pour la conscience commune en effet, les hommes ne sont pas des animaux. Et quand nous parlons, par exemple, « de vivre près de la nature » ou « d'aimer la nature », nous mettons dans cette nature les pierres, les plantes, les animaux, mais non pas les hommes. Toutefois l'homme est bien un être vivant tout comme les autres animaux : il a un corps. Et à ce titre ne fait-il pas, lui aussi, partie de la nature ?
- L'HOMME N'EST PAS UN ETRE NATUREL.
Distinguer nature et culture.
A la nature, nous opposons la culture, et nous ne considérons qu'il n'y a de culture qu'humaine. La culture est posée comme le propre de l'homme. Mais que faut-il entendre par culture ? Selon la définition classique d'un anthropologue anglais, elle est « ce tout complexe qui comprend la connaissance, la croyance, l'art, la morale, le droit, la coutume et toutes autres aptitudes ou habitudes acquises par l'homme en tant que membre de la société. » La culture est ainsi cette partie de son milieu que l'homme crée lui-même. Mais la culture n'est pas simplement un milieu dans lequel évoluerait l'homme, elle est aussi une partie constructrice de l'homme lui-même. L'homme est en effet un être biologique, c'est-à-dire un animal comme les autres, mais il est aussi un animal social, un être « culturé ». En tant qu'être biologique, il possède un ensemble de caractères et de comportements innés et spontanés qui forment sa nature. En tant qu'être social, en revanche, il acquiert au sein de son groupe (par la coutume, l'éducation, etc.) des caractères et des comportements, qui constituent sa culture.
La culture, négation de la nature : travail et interdits.
Selon l’écrivain français Georges Bataille, le monde de la culture se constitue contre celui de la nature : « l'homme, observe-t-il, est un animal qui n'accepte pas simplement le donné naturel, qui le nie».