Culture
La gratuité fait référence à toute acquisition d'objet, à toute utilisation de service, sans que cela n'implique de contrepartie, qu'elle soit financière ou d'une toute autre nature, comme dans le cas du troc. Associer cette notion à la culture peut donc sembler bénéfique pour la population qui aurait alors accès à un vecteur d'éducation sans devoir se soucier de considérations financières. Cette idée se concrétise en France lorsque l'école publique devient gratuite sous l'impulsion de Jules Ferry. Seulement, gratuité et culture ne sont pas toujours si étroitement liées et malgré les velléités républicaines de démocratisation de l'accès à la culture, les industries culturelles vont se multiplier au cours du XXème siècle et accaparer l'offre d'œuvres culturelles, qui deviennent d‘ailleurs de simples produits de consommation. Depuis peu, les débats se multiplient autour des bienfaits, ou non, d'une culture gratuite, du fait de l'avènement incontestable d'une « culture de la gratuité », et, parallèlement, autour de la marchandisation de la culture.
I. L'analyse d'un débat au XIXème siècle à propos de la propriété de l'œuvre intellectuelle peut éclairer sur l'opposition gratuité/commercialisation de la culture puis l'évolution qu'a connu la culture au cours du XXème siècle
II. L'émergence d'une culture de la gratuité et de ses différents moyens de diffusion tout en mettant en avant ses limites
Extrait du document:
Le premier courant de pensée participant aux discussions se place clairement dans la lignée de John Locke, faisant de la propriété de l'auteur sur son œuvre un droit naturel. Le droit de propriété pour Locke se manifeste dès lors que l'homme a travaillé, fourni des efforts, sur un espace qui n'appartenait à