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Son visage était de nouveau contracté. On entendait seulement les bruits du feu. - Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… - Pardon ? - Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, je ne pense pas que tu pleures trop, je suis juste accablé. Tu es si mignonne quand tu souris… - Tu veux boire quelque chose ? J’ai hoché la tête. - On va attendre qu’il se réchauffe un peu, ce serait dommage… Tu veux un
Bushmills, en attendant ? - Non merci. - Et pourquoi ? - Je n’aime pas le whisky. - Malheureuse ! Ça n’a rien à voir ! Goûte-moi ça… J’ai porté le verre à mes lèvres et j’ai trouvé ça infâme. Je n’avais rien mangé depuis des jours, j’étais ivre. Mon couteau glissait sur la peau des oignons et ma nuque s’était volatilisée. J’allais me couper un doigt. J’étais bien. - Il est bon, hein ? C’est Patrick Frendall qui me l’a offert pour mes soixante ans. Tu te souviens de Patrick Frendall ? - Euh… non. - Si, si, je crois que tu l’as déjà vu ici, tu ne te souviens pas ? Un type immense avec des bras gigantesques… - Celui qui avait lancé Lucie dans les airs jusqu’à ce qu’elle manque de vomir ? - Exact, répondit Pierre en me resservant un verre. - Oui, je me souviens… - Je l’aime beaucoup, je pense à lui très souvent… C’est étrange, je le considère comme l’un de mes meilleurs amis alors que je le connais à peine… - Vous avez des meilleurs amis, vous ? -