crépuscule (victor hugo/commentaire composé)
Aimer. Voilà le maître mot. Il faut aimer. Tout nous y invite. Regardons d’abord et écoutons la nature. Elle est une inspiratrice dévouée à l’amour. En se nimbant de couleurs, elle nous incite à mettre notre cœur au printemps. Elle s’illumine dans un tableau polychrome : « l’étang […] aux blanches moires » (v.1), « les sentiers […] pleins de blanches mousselines » (v.7), « le vert coudrier » (v.14) et « l’étoile aux cieux […] fait rayonner sa splendide fraîcheur » (v. 24). Celle-ci brille d’autant plus qu’elle est mise dans l’écrin d’une métaphore : c’est « une fleur de lumière » (v. 23). En s’éveillant, la nature force encore au mimétisme : ses frissons doivent devenir les nôtres. Elle vibre au milieu de ce champ lexical : « l’étang […] frissonne » (v.1-2), « L’herbe s’éveille » (v.8), « le vent fait tressaillir […] le brin d’herbe » (v.19-20) et « l’ange du soir rêveur […] flotte dans les vents » (v.26). Les forces occultes, mythologiques et Dieu même sont aussi mobilisés pour charmer nos désirs. Il est des voix funèbres qui viennent à nos oreilles : « les