Créon antigone
Tout ce qu'il lui dit constitue les éléments de son propre bonheur : la considération (= être reconnu), être presque un fonctionnaire. Mais on peut comprendre cela comme péjoratif sous le regard d'Anouilh et d'Antigone, son bonheur est constitué par du quotidien. Il crée un anachronisme (police // gendarmerie) (sergent // garde). Le garde répond sans tact comme si ça ne concernait pas Antigone. Il le dit de manière abrupte, par exemple : "pour ne pas se souiller", c'est une remarque inutile et blessante pour Antigone. On peut penser qu'il aurait été compréhensif avec Antigone s'il s'était arrêter à "Je ne sais pas" mais il poursuit et raconte des choses dont il n'est même pas certain et en plus, il raconte des choses horribles : "vous murer dans un trou" et il le dit directement comme si Antigone n'était pas concernée par ce sort.
Le garde possède une espèce de balourdise, ce qu'il fait qu'il se sent obligé de donner des précisions : "d'abord". Ceci est souligné par la didascalie : "Le garde se fait une chique", il s'en moque, il vit son petit bonheur. Lorsque Antigone le questionne sur le mal pour mourir : il ramène ça à lui. Ce qu'il dit est décribilisé : "Je ne peux pas vous dire" mais il le dit tout de même : "Pendant la guerre, ceux qui étaient touchés au ventre, ils avaient mal.", ça ne le dérange pas de dire des choses horribles comme elles ne le concernent pas : "Moi, je n'ai jamais été blessé". Il y a quelque part quelque chose d'odieux du garde envers Antigone, mais ce n'est pas par méchanceté, c'est par balourdise. Sans cesse, il revient à