Crédit documentaire
Publier le 12.08.09
Les nouvelles conditions du commerce extérieur instaurées par la loi de finances complémentaire 2009 commencent à coûter cher aux importateurs algériens, dont les marchandises sont bloquées dans les ports espagnols et français depuis fin juillet dernier.
Dès l’annonce de la nouvelle disposition instaurant le crédit documentaire comme seul mode de paiement des importations, les banques et les douanes ont gelé systématiquement toutes les opérations de dédouanement. L’entreprise nationale de transport de marchandises «CNAN» a, de son coté, suspendu toutes les opérations de chargement de marchandises sur ses bateaux dans tous les ports du monde sans crédits documentaires. La CNAN a également adressée une correspondance aux ports de Marseille et de Barcelone pour les informer du gel des chargements des marchandises demandées par les importateurs algériens sans crédits documentaires. Les ports européens, premiers fournisseurs de l’Algérie en termes de marchandises, ont été avertit des nouvelles conditions du commerce extérieur. Le gel des chargements à partir des ports étrangers coûte des sommes colossales aux importateurs algériens, les seuls bénéficiaires dans cette histoire restent bien sur les fournisseurs étrangers. Les importateurs algériens ne pourront plus bénéficier du paiement par facilité, un mode généralement utilisé dans le commerce extérieur au lieu de cela ils seront obligés de recourir au crédit documentaire pour payer cash leurs marchandises. Le crédit documentaire est un moyen de paiement très sécurisé, toutefois les délais de mise en place sont relativement longs et les banques algériennes demandent des provisions importantes pour ouvrir un crédit documentaire. Les importateurs risquent de payer cher cette disposition trop contraignante qui ne bénéficie apparemment qu’aux fournisseurs et aux ports étrangers. Le ministère des Finances a voulu, fin de la