Croissance économique et dette extérieur du gabon
1. Contexte
Durant les deux décennies précédentes, l'environnement économique des pays à faible revenu, particulièrement le Gabon, fut marqué par une crise de la dette extérieure élevée qui de nos jours, continue à demeurer un obstacle majeur pour atteindre les Objectifs du Développement pour le Millénaire (ODM).
Aussi, cette crise de la dette extérieure élevée reste encore dans les débats des hommes politiques et de l'opinion publique à travers le monde comme étant l'un des principaux facteurs contribuant à restreindre ou limiter le développement économique des pays pauvres ; vu que la plupart d'entre eux ont contracté des emprunts excessivement élevés au cours des décennies passées, souvent avec des taux d'intérêt sous des conditions privilégiées.
En effet, ces pays ont bénéficié des prêts très élevés combinés parfois avec des faveurs qui en principe, pouvaient permettre leur développement en accroissant les investissements pour accélérer une croissance durable.
En revanche, il s'est fait constater au début des années 80 que les ratios d'endettement atteignaient des niveaux insoutenables à telle enseigne que le remboursement de la dette devenait pratiquement impossible.
Ainsi, bien que les remboursements de la valeur actualisée nette (VAN) sur les obligations ne soient virtuellement pas possibles, ceux-ci pourraient sévèrement contraindre les performances économiques des pays endettés. Surtout que les ressources transférées au titre du service de la dette atteignent des proportions élevées par rapport aux capacités de financement et aux besoins de financement de ces pays.
Cependant, vers la fin des années 90, la campagne « Pour l'an 2000, annulons la dette » ayant connu un succès avec la plus grande pétition jamais réalisée auparavant (24 millions de signatures ont été recueillies) a permis d'obtenir des mesures d'allégement des dettes par les principaux bailleurs des fonds.
Il s'avère que le niveau insoutenable de la