Croissance interne et commerce international
« CROISSANCE INTERNE ET COMMERCE INTERNATIONAL »
INTRODUCTION
En novembre 2001 s’est ouvert un cycle de négociation internationale sous l’égide de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) : « le Cycle du développement » encore connu sous le nom de « Cycle de Doha ». L’objectif premier était d’assurer une meilleure insertion des Pays en Voie de Développement (PVD) dans les échanges internationaux, ceci pour tirer leur croissance. La participation des nations au commerce international, en d’autres termes aux échanges de biens entre les espaces économiques nationaux, semble s’imposer à l’heure de la mondialisation, comme une évidence.
La théorie économique dominante, largement favorable au libre échange, voit dans le commerce international une source de croissance pour tous. Entendons par-là, non seulement l’accroissement de la production nationale mais plus largement le développement qui l’accompagne.
Nous pouvons à ce sujet noter historiquement une coïncidence entre la progression des échanges et celle de la croissance mondiale entre 1948 et 1992 ; sur cette période, le commerce mondial est passé de 57.5 Md USD à 3600 Md USD en valeur et a été multiplié par six en volume. Simultanément, le revenu de la planète était lui-même multiplié par trois.
Cette double évolution suggère que la progression du commerce international est associée à la croissance du revenu mondial. Mais il s’agit ici de s’interroger en termes de croissance « interne », c’est à dire propre à chaque pays. Or, nous pouvons constater aujourd’hui que si certains pays profitent effectivement largement de la croissance inhérente aux échanges internationaux, d’autres n’arrivent pas à amorcer leur phase de décollage économique, la troisième sur les cinq décrites par W.W. Rostow.
Tout ceci nous amène à nous demander : Dans quelles mesures la participation au commerce internationale est-elle source de croissance pour un pays ?
Nous verrons