Croissance developpement
Aujourd’hui, grâce à une impressionnante croissance (10 % de croissance annuelle depuis plusieurs années), la Chine suscite à la fois l’admiration et l’inquiétude des acteurs économiques mondiaux. Mais si l’on se penche sur les chiffres du niveau de vie de ses habitants, on constate un réel décalage avec ceux de la croissance.
La croissance est l’augmentation soutenue pendant une période longue de la production d’un pays. C’est un phénomène quantitatif, ce qui lui permet d’être mesuré par des indicateurs. Le développement, quant à lui, est un processus endogène et cumulatif de long terme de progrès de la productivité et de réduction des inégalités, permettant à un nombre croissant de passer d’une situation de précarité, de vulnérabilité et d’insécurité à une situation de plus grande maîtrise de l’incertitude et de satisfactions des besoins fondamentaux.
Dans quelles mesures, la croissance favorise le développement ?
Dans une première partie, nous montrerons que la croissance est une condition nécessaire au développement puis, dans une seconde, nous observerons que cette condition peut être insuffisante.
En premier lieu, la croissance peut favoriser le développement.
Tout d’abord, les dépenses publiques permettent d’établir un lien entre ces deux termes.
En effet, la croissance consiste en la création de richesses mesurées par le Produit Intérieur Brut. Ainsi si la croissance s’accroît, le PIB influera sur l’augmentation des recettes fiscales et donc des dépenses publiques (ou dépenses de l’État) qui à leurs tours amélioreront certains secteurs comme l’enseignement ou la santé. Or, l’Indicateur de développement humain est mesuré entre autres par la santé (grâce à l’espérance de vie) et l’accès au savoir (grâce au taux d’alphabétisation et au taux brut de scolarisation). Ces dépenses publiques permettent par conséquent d’augmenter l’IDH