Croire savoir
Croire c'est donner son assentiment à une proposition qui est tenue pour vraie sans avoir la certitude objective de sa vérité. Il s'agit d'une opinion.
"Lorsque l'assentiment n'est suffisant qu'au point de vue subjectif, et qu'il est insuffisant au point de vue objectif, on l'appelle croyance." Kant
Savoir
Savoir, c'est donner son assentiment à une proposition en ayant la certitude objective de sa vérité.
Cette certitude est liée à des procédures de validation dont on peut rendre raison.
Savoir, c'est savoir pourquoi on sait (justification en principe partageable, donc à prétention universelle).
Une opposition nécessaire ? On oppose facilement ce qui est du domaine de la foi et ce qui est du domaine du savoir. Le savoir correspondrait à l’objectivité de connaissances certaines, parce que démontrées (preuves rationnelles, expérimentations) alors que la foi désignerait une attitude plus décidée, mais subjective.
Or le savoir objectif n’est-il pas relatif à des théories que l’on sait pouvoir être remises en question ? La certitude n’est-elle pas alors approchée, relative à des instruments de mesure ? Autre opposition : celle des activités privées intérieures et celle des activités publiques extérieures (résultats vérifiés et vérifiables).
On peut vouloir accorder aussi davantage à l’acte de croire qu’au savoir : le savoir serait relatif, limité par des conditions de connaissances, alors que la croyance posant l’adhésion à des vérités absolues nous donnerait d’emblée le sens de l’absolu, tandis que la science ne donnerait que celui du relatif.
La problématique de Kant « Je dus donc abolir le savoir afin d’obtenir une place pour la croyance » (Kant)
Les trois objets de la croyance sont l’existence de Dieu, l’affirmation de l’immortalité de l’âme et celle de la liberté. Ils ne peuvent pas être connus par le savoir, puisque ces objets ne peuvent pas être donnés dans une