Cro magnon
Le nom de « Cro-Magnon » vient du toponyme d'un petit abri-sous-roche situé dans la commune des Eyzies-de-Tayac, à 150 m environ de la gare sur la route de Tayac. Le nom lui-même provient de l'occitan (cròs = creux, crosa = grotte[1]) et signifierait soit le Grand Trou, soit le Trou de Magnou, nom déformé d'un ermite qui y aurait vécu[2], ou encore l'abri de monsieur Magnon[3].
En 1868 le Ministre de l'instruction publique apprend la nouvelle d'une importante découverte à Tayac. Il confie au géologue Louis Lartet la mission de vérifier son authenticité[4]. Celui-ci relate que les squelettes humains furent trouvé sous un talus formé d'éboulis provenant de l'escarpement rocheux situé au-dessus. La construction de la ligne de chemin de fer Niversac-Agen, vers 1863, avait déjà donné lieu à des emprunts de terre, mais c'est la construction d'une route voisine en mars 1868 qui entraine la découverte des restes humains. Louis Lartet effectue des fouilles sur le site, l'un des nombreux abris sous roche de la falaise des Eyzies. Il découvre cinq squelettes associés à d'autres restes fragmentaires. Parmi les cinq squelettes, on compte trois hommes, une femme et un enfant, dans ce qui était probablement une sépulture attribuée alors à l'Aurignacien. À cette époque, ce terme recouvre ce que l'on nomme aujourd'hui l'Aurignacien et le Gravettien.
Historique de l'expression[modifier]
Les squelettes découverts par L. Lartet et surtout celui d'un individu relativement âgé, surnommé parfois « le Vieillard », ont été utilisés par Armand de Quatrefages et Ernest-Théodore Hamy pour définir en 1874 la « race de Cro-Magnon »[5] en la distinguant d'autres « races » (« race de la Truchère », « race de Grenelle », etc.) selon les conceptions de l'anthropologie physique de l'époque. Alors que les autres dénominations définies par Quatrefages et Hamy tombèrent dans l'oubli, celle d'« homme de Cro-Magnon » connut un grand succès et fut utilisée pour désigner