Critique pièce de théâtre notre terreur
Mercredi 06 septembre, Notre Terreur, une création « d’Ores et Déjà », se joue au Théâtre National à Bruxelles. La salle, rectangulaire, dévoile des gradins placés sur la longueur de la pièce, entourant la scène. Au centre de cette dernière, quatre longues tables sont placées bout à bout, entourées d’une dizaine de chaises. Sur ces tables, des brioches, quelques bouteilles, une carte, un taille-crayon rouge en forme de guillotine, des stylos, du papier, des cigarettes, un ballon de baudruche suspendu à une ficelle... Au cours de la pièce, les tables et les chaises seront déplacées, le sol souillé à de multiples reprises.
La pièce relate un épisode réel de l’Histoire de la France, la Terreur. Sylvain Creuzevault accompagné de sa compagnie d’Ores et Déjà nous invite sur les bancs du Comité de Salut Public aux côtés de Saint-Just l'enflammé et impulsif, Carnot, le charismatique Robespierre, et les autres, qui ont dirigé la France durant quelques mois, entre 1793 et 1794, pour faire face aux dangers qui menaçaient la première République française. Ils sont là, avec des costumes du vingtième (pas du vingt-et-unième) siècle.
Au début de la pièce, les membres du comité ne sont pas souvent du même avis et échangent des arguments, parfois même des coups. Cela dit, leur but premier reste de défendre et de soutenir la Révolution.
Peu à peu, l’idéal révolutionnaire prend la forme d’une tyrannie impuissance, inefficace. Alors que la tension augmente, Robespierre confirme son ascendant. On cherche à l'assassiner. Le Comité tourne mal, jusqu'à la mort de Robespierre, qui marque la fin du spectacle.
En ce qui concerne les événements relatés dans la pièce, on a beau ne pas être familier avec cette période historique, dense et confuse, le spectateur se retrouvera très vite plongé dans le spectacle. La pièce démarre donc par un monologue peu long de Saint-Just, mais qui montre néanmoins une belle performance de jeu. Viennent