Critique litéraire
Comment est-ce possible de faire passer de nombreux messages à travers des mots, de simple mot et non des phrases construites avec un sujet, un verbe, un complément ? Samuel Beckett sait très bien le faire. Auteur extraordinaire mais pour le moins très compliqué. Il ne laisse pas saisir facilement le sens de ses pièces. Notamment dans Fin de Partie, seconde pièce écrite par Samuel Beckett en 1957 publié par les éditions de Minuit.
Hamm, l’homme aveugle est cloué sur une chaise roulante artisanale, et recouvert d’un drap. Clov, son ami-compère-esclave, claudique autour de lui. Ils ne savent pas ce qu’ils font encore là. Il est temps que cela finisse. Ça ne va pas vite. « Quelque chose suit son cours ». L’éternelle question du sens de l’existence. Ils sont là. C’est tout. Ils attendent. Hamm est condamné à ne plus voir et à ne plus se lever, Clov est voué à être éternellement debout. Clov cherche à s’enfuir depuis sa naissance et Hamm à voir la lumière comme un espoir. L’un et l’autre se complète mais en même temps semble vraiment se détester.
Cette pièce est réellement intrigante. C’est une véritable remise en question sur la vie dans sa généralité et autant le dire tout de suite, cette pièce est vraiment dans l’absurde mais tellement fascinante. Les personnages sont tellement hors du commun, comme si ils étaient bientôt à leur fin de vie mais en même remplis d’espoir puisque Clov espère s’enfuir depuis sa naissance, Hamm voudrait voir la lumière ou ce qu’il se passe dehors. Nagg et Nell eux ont l’espoir de sortir de ces poubelles pour enfin se retrouver.
Ce livre se dévore en un rien de temps. Ceux qui n’aiment pas les livres très longs avec beaucoup de pages, de chapitres seront heureux de lire Beckett qui est vraiment court. De plus c’est une pièce de théâtre et cela se lis plus rapidement. Mais attention ce n’est pas parce que Fin de Partie est court qu’il n’y a rien d’important et