Critique littéraire calamity jane
Le 8 mai 1941, Madame Jean McCormick, déclare être la fille de Calamity Jane et tenir en sa possession les lettres que sa mère lui a écrites durant vingt-cinq ans. Et bien on peut dire qu'on ne regrette pas cette découverte ! Aujourd'hui ces lettres ont été éditées en livre, pour notre plus grand bonheur. On découvre alors une Calamity Jane aimante, sensible et touchante, bien loin de l'image de dure à cuire qu'elle laisse entendre.
Elle est en fait une femme rongée par les remords d’avoir abandonné sa fille car elle ne pouvait pas l’élever. Elle préfère la faire adopter à l’âge d’un an par une famille qui lui donnera une vie stable et heureuse. Son « papa » sera donc Jim O’Neil alors que son « père » – tué par des bandits- était Wild Bill. Calamity Jane, la grande, jurait, buvait et tirait comme un homme, mais c’est bien le caractère d’une femme qui se cache derrière. Elle nous emporte à travers tous ses voyages, ses péripéties, mais aussi ses preuves de gentillesse. Elle prend certaines personnes sous son aile et les protège. Son mari et sa fille lui manquent. Pendant 25 ans, elle nous conte ses pensées et ses sentiments les plus cachés. En passant du Wyoming au Dakota, l’aventurière se livre de plus en plus sur son passé, ses souvenirs, et la solitude dans laquelle elle est. Mais c’est surtout l’amour et la culpabilité d'une mère que rapportent ces lettres, et l'on découvre une Jane tendre, aimante, et complexée par son manque de culture et sa vie si particulière.
Elle nous montre tout au long du livre l’amour qu’elle porte –de loin et par correspondance- à sa fille. Malgré tout cela, sans éducation ni manières, et trop consciente de sa mauvaise image, elle a préféré s'effacer au profit de quelqu'un de plus respectable. Femme entière et courageuse, légende du Far West, elle paraît détruite de l’intérieur, elle écrit au fil de la plume : aucun procédé, aucune