Critique du Colonel Chabert
320 mots
2 pages
Il m'est difficile d'exprimer clairement mon avis sur ce livre : en effet, je suis partagée. Le réalisme a ses effets positifs comme ses effets négatifs, et je les ai ressentis tous les deux... La masse d'informations permet effectivement de vraiment s'imprégner de la pièce et de se sentir avec les personnages, dans le cadre que nous décrit avec tant de précision Balzac, comme par exemple lorsque Derville va a la rencontre du Colonel, ce qui le mène a une pauvre ferme. L'auteur nous décrit le moindre détail, comme s'il voulait que le lecteur ne manque pas une seule pièce du spectacle, que c'était d'une importance capitale. Il nous raconte "[Les] pilastres [qui soutiennent] une poutre couverte d'un chaperon en tuiles, sur laquelle ces mots étaient écrits en rouge : VERNIAUD, NOURICEURE". Ici, même la faute d'orthographe flagrante prends de l'importance et c'est avec une grande clarté que nous imaginons ce pas de porte.Nous pouvons imaginer les personnages s'aimer, se haïr, et argumenter dans ces décors si precis.
Ce qui nous amène au second point de mon ressenti de lecture. Je m'appuie sur le monologue du colonel Cahbert lors de la première rencontre entre Derville et lui même. Dans mon édition, ce passage dure 5 pages, et c'est long. On endure plus qu'on apprécie le texte. Je comprends l'envie de Balzac de tout retranscrire, tout dire, tout décrire, mais cela en gâche notre lecture, au bout d'un moment nous croulons sous cette masse d'informations et ça en devient lourd, étouffant, écrasant au point que cela dégoûte et que moi même, à la fin de ce passage j'ai dû arrêter ma lecture, pour la reprendre plus tard.
Malgré ce point noir, je sors contente et enrichie de ce moment passé avec Balzac, et au milieu de cette vie du 19ème siècle qu'il nous raconte avec tant de précision.