Critique de l'esclavage des negres montesquieu
C’est en maniant l’ironie et le second degré que l’auteur parvient a faire adhérer le lecteur a ses opinions. En effet, en prenant cette fois-ci la place du défenseur de l’esclavage et non du Philosophe des Lumières (« Si j’avais a soutenir le droit que nous avons eu de rendre les negres esclaves, voici ce que je dirais »), Montesquieu opère une stratégie pour ridiculiser les gens qui pensent ce que nous lisons. Il fait paraître les arguments qu’il énumère progressivement comme étant plus absurdes les uns que les autres, et, s’ils ne semblent pas stupides a la première lecture parce que acceptable d’un point de vue strictement économique, ils n’en restent pas moins inhumains et témoignent d’un grave mépris, ils sont inacceptables d’un point de vue moral ( « Le sucre serait trop cher, si ; l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. »). Montesquieu met ainsi en avant la perte des valeurs humaines et morales au profit des valeurs capitalistes. En bon philosophe des Lumières, il procède aussi a une critique de la religion et, dans un même temps, de l’ignorance et du manque de réflexion qu’amène la superstition ( « On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme,…,bonne dans un corps tout noir »). Il compare ensuite la différence de la couleur de peau a celle des cheveux en revenant a un fait historique tout aussi absurde ( les Egyptiens faisaient « mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains) qui est contradictoire a la pensée des philosophes, partisan de l’Idéalisme de Platon, qui pensent que la nature ultime de l’homme réside dans l’esprit et non dans la matière, et donc qu’on ne peut juger une personne a son seul physique.
Enfin,