Critique de "moi tout craché" de jay mcinerny
Ne vous est-il jamais arrivé de penser : « Si pour aller d’est en ouest je passais par le nord ? ». Il y a peu de chance. Cependant, Jay McInerny l’a fait dans sa nouvelle œuvre : « Moi Tout Craché » qui recueille seize nouvelles qu’il a écrites entre 1982 et 2008. Il l’a fait dans le sens où, tout en s’accrochant au thème de la bourgeoisie au sein du quartier de TriBeCa dans Manhattan, il nous fait vivre par le biais de ses personnages, des histoires des plus variées qu’on pourrait qualifier d’extravagantes mais qui paraissent, au fil de la lecture, être le mode de vie de ces bobos New-Yorkais.
La surprise, décrit en un mot « Moi Tout Craché » ; à chaque début de nouvelle, on ne sait pas où Jay McInerny va nous emmener en passant par les thèmes de la vie nocturne, de la drogue et du sexe qui font un trio de choc dans la nouvelle du même nom que le titre du recueil. On retrouve ceux-ci dans plusieurs nouvelles se mêlant aux thèmes de l’adultère et de l’argent. Par l’écriture de Jay McInerny, on se confond sans problèmes dans l’environnement de ses nouvelles qui est le plus souvent dans le glauque et dans le bizarre. Une des forces de « Moi Tout Craché » est la longueur des nouvelles ; ni trop courte ni trop longue, elle nous tienne tellement que lorsqu’on arrive au dernier paragraphe de l’une d’elle, on donne un coup d’œil à l’heure pour savoir le temps de notre déconnection avec la réalité. Les personnages très variés donnent l’âme de ce livre et le plaisir d’une découverte toujours différente et surprenante à chacune des nouvelles, comme dans « Au lit avec des cochons » où un couple dort dans le même lit que « Chérie » leur cochon nain. Cependant, le style d’écriture est parfois dur à cerner du fait que les nouvelles ont été écrites sur une vingtaine d’années ; le style d’écriture de McInerny a évolué et n’est pas tout à fait le même en 2008 qu’en 1982.
Dans « Il est six heures du mat. Tu