Crise économique
Ces crédits étaient destinés à des emprunteurs qui ne présentaient pas les garanties suffisantes pour bénéficier des taux d’intérêt préférentiels (en anglais « primes rates »), mais seulement à des taux moins préférentiels (« subprimes »).
Les crédits « subprimes » ont été gagés par une hypothèque sur le logement acheté (étant sous-entendu que les prix de l’immobilier aux États-Unis ne pouvaient que grimper). Dans ces conditions, une défaillance de l’emprunteur devait être plus que compensée par la vente du bien hypothéqué. Par ailleurs, les crédits ont été souvent accordés avec des taux variables. Les charges financières de remboursement étaient au commencement très allégées pour attirer l’emprunteur. Elles augmentaient au bout de deux ou trois ans et le taux d’emprunt était indexé sur le taux directeur de la FED (banque centrale américaine).
Tant que le marché se portait bien, un ménage en difficulté avait la possibilité de revendre son logement pour rembourser ses dettes. Mais lorsque le marché s'est retourné, cela n'a plus été le cas. Les taux d’emprunt augmentant au fil du temps, les emprunteurs à faibles revenus se sont peu à peu retrouvés dans l’impossibilité de rembourser leurs dettes.
La crise s'est propagée au secteur financier par l'intermédiaire d'instruments financiers créés pour couvrir les risques des organismes de crédit « subprime ». Ces derniers ont ainsi « revendu » leurs crédits sous forme de titres émis sur les marchés financiers. Lorsque les ménages ont été dans l'incapacité de rembourser leurs prêts, ces titres, très prisés des spéculateurs, se sont écroulés.