crise de cuba
Pendant plus d'une semaine, le risque d'un conflit ouvert a cependant été réel. L'issue de cette crise a dépendu de la personnalité des différents protagonistes soviétiques, cubains et américains. Parmi eux, le Secrétaire d'Etat à la défense de John F. Kennedy, Robert MacNamara, a joué un rôle central. En refusant de mettre en oeuvre le principe des "représailles massives" élaboré par le Secrétaire d'Etat John Foster Dulles pendant le mandat du président D. Eisenhower, MacNamara a évité le pire. Pour lui, le recours à l'arme nucléaire ne devait s'imposer qu'en dernier recours. Malgré la destruction d'un avion américain U2 par l'artillerie cubaine au coeur de la crise le 27 octobre 1962, les Etats-Unis ont donc préféré suivre la voie des négociations. Ils ont ainsi illustré la stratégie de "riposte graduée" chère à MacNamara. Elle constitue depuis 1962 la doctrine de référence pour les Etats-Unis.
La "crise des missiles", apogée de la Guerre froide, est aussi le point de départ de la Détente. Après avoir trouvé un accord, Soviétiques et Américains décident de mettre en oeuvre des gardes-fous afin qu'une telle situation ne puisse plus se reproduire. Une ligne de "téléphone rouge" est installée entre Moscou et Washington et des négociations sont engagées au sujet de la limitation de l'armement nucléaire qui aboutissent aux accords SALT I (1972) et SALT II (1979). La peur suscitée par cette crise a inspiré de nombreuses réflexions sur le danger atomique. La plus