Crise de berlin
POURQUOI IL FAUT REFORMER L’ONU.
Par Malick TAMBEDOU
Juriste internationaliste et maritimiste,
Politologue, Professeur d’enseignement secondaire (Anglais)
Militant de la RADDHO
Email : malicktambedou@hotmail.com
Depuis un certain temps, la question de la réforme de l’ONU est à l’ordre du jour. Il s’agit pour nous, dans le cadre de cette première partie de notre contribution, d’avancer les raisons qui, à notre avis, justifient une telle réforme. Dans le prochain numéro de ce journal, nous exposerons, dans une deuxième partie, les réformes proprement dites que nous estimons nécessaires.
Les raisons fondant la nécessité de la réforme de l’ONU se ramènent essentiellement au déficit démocratique qui, d’une part, est interne au CS et à l’AG (I), et, d’autre part, lié à leurs rapports (II).
I. Un déficit démocratique interne au CS et à l’AG
Les insuffisances démocratiques internes à l’ONU le sont principalement au CS (A) et, dans une moindre mesure, à l’AG (B).
A- Un déficit démocratique interne au CS
Ce déficit démocratique interne au CS est d’abord lié au système de représentation inégalitaire des Etats au sein de cet organe. En effet, le CS comprend quinze membres, répartis en cinq membres permanents
(Chine, France, Fédération de Russie, Royaume-Uni, E.U.A) et dix membres non permanents. Alors que ceux-ci sont élus par l’AG pour deux ans et renouvelables par moitié chaque année, ceux-là sont inamovibles parce que directement institués par la Charte elle-même. En
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conséquence de ce système de représentation inégalitaire, les dix membres démocratiquement élus par l’organe plénier de l’ONU défilent inexorablement, au fil des ans, devant les immuables cinq membres permanents qui, eux, échappent à tout contrôle électif de l’AG.
Ce déficit démocratique est ensuite lié au fait que le mécanisme décisionnel en cours au sein du CS est totalement déséquilibré au profit de la seule minorité constituée par les cinq membres permanents. En