Crise 1929
Le jeudi noir. Le jeudi 24 octobre 1929, 19 millions d’actions sont mises en vente à la
Bourse de New York contre 4 millions d’ordinaire chaque jour, un tiers de ces actions ne trouve pas acquéreurs, les cours baissent de 10%, la chute s’amplifie jusqu’en 1932. La méfiance s’installe, le krach se mue en dépression. q Les États-Unis en crise(s)
L’arrêt de la spéculation boursière ruine le crédit et met les banques en difficulté (en deux ans, 4200 faillites). La baisse de la consommation provoque une crise de surproduction particulièrement grave dans un pays dont le développement économique est d’abord dû au marché intérieur. Les prix baissent à leur tour, de 50% dans l’agriculture, de 25% dans l’industrie. La crise sociale accompagne la crise économique.
Les agriculteurs souvent endettés, aux revenus effondrés, victimes de l’érosion et des usuriers, quittent parfois leurs terres.
Dans les villes règnent la misère, la malnutrition, le chômage. En 1932, un quart de la population active américaine est désoeuvré. En moins de deux ans l’usine Ford de Detroit est passée de 128000 ouvriers à 37000. Des familles sont ruinées, les suicides se multiplient, mais les plus touchés sont les ouvriers et les Noirs que l’État refuse d’aider.
LA CRISE MONDIALE
Le monde entre, lui aussi, dans «les années noires», à l’exception partielle du Japon
(le mythe du péril jaune s’en trouve renforcé) et de l’URSS (ce qui confirme l’idée que le bonheur était bien dans le communisme). Ceci révèle aussi l’interdépendance des États et le rôle capital joué par l’économie américaine.
L’Europe qui avait subi dix ans plus tôt la crise financière, l’inflation, le chômage, les troubles sociaux, va être moralement et