Cours d'histoire, seconde, les symboles dans "le destin" de youssef chahine
Dans le film de Youssef Chahine, deux camps s'opposent : les partisans d'Averroès et la secte. Selon Averroès le Coran doit être interprété, adapté et selon la secte dite fondamentaliste, le Coran doit être appliqué à la lettre, sans recul ni interprétation. A travers ce film, divers symboles nous interpellent et nous allons tenter d'en décrypter quelques-uns.
Lors de sa sortie, Le Destin fut salué par la critique et désigné Prix du Cinquantième Festival de Cannes en 1997. Mais pour cela, Youssef Chahine n'a rien laissé au hasard. Il nous présente en effet un film où les symboles ne manquent pas. Nous retrouvons ainsi deux symboles majeurs : le feu et la danse, mais aussi celui du mélange, ce qui n'est pas surprenant de la part de Youssef Chahine, chrétien né d'un père libanais et d'une mère égyptienne. Enfin, nous verrons comment Averroès est présenté comme étant le symbole de la générosité.
Le feu
Le Destin use de deux symboles majeurs. Le premier d'entre eux est le feu, élément qui balise le film. Dans la première scène, le tribunal de l'Inquisition condamne Gérard, le père de Joseph, ainsi que toutes les traductions des œuvres d'Averroès à être brûlés sur le bûcher. Vers le milieu du film, une secte fondamentaliste essaye de détruire les œuvres d'Averroès en mettant le feu à sa bibliothèque. Dans les dernières minutes, Averroès remercie ses "bourreaux" avant de jeter au feu lui-même une de ses œuvres, représentant ses idées. Mais le feu est aussi retrouvé à plusieurs reprises tout au long du film, par exemple lors de la danse de la secte. Toujours au sein de la secte, des dizaines de torches enflammées mènent au repère de cette dernière. L'élément, symbole de l'enfer pour les Chrétiens et représentant la souffrance dans les religions chrétienne et musulmane, est ici un élément de purification qui n'est pas sans rappeler la méthode qui consiste à conduire les membres de la secte dans le désert avant de les