Courbe de Philips
Les facteurs d’augmentation des coûts dans l’analyse keynesienne.
Inflation, chômage et pouvoir d’achat : trois éléments clés qui orientent les politiques économiques des pays à travers le monde. Leur niveau, dynamique et évolution dans l’histoire n’est pas la même partout et expliquent entre autre des situations économiques et sociales divergentes dans le monde. Mais que signifient-il ? L’inflation tout d’abord, désigne la hausse durable et généralise des prix. Le chômage quant à lui, est la situation dans laquelle une personne active en âge de travailler se trouve lorsqu’elle n’occupe pas d’emploi. Enfin, le pouvoir d’achat, lié à la notion de salaire réel et nominal, indique le niveau de vie qu’un individu peut avoir en fonction de son revenu. Ces notions jouent un rôle majeur dans l’évolution de la croissance et si nous pouvons bien distinguer leur nature et leur fonction, ils n’en restent pas moins très liés. Mais par quel mécanisme s’articulent-elle ? A quels moyens a-t-on recours lorsqu’une de ces variables doit être corrigée sans dégrader la situation des autres ?
I) Mathématisation de la relation entre l’évolution du chômage et de l’inflation : la Courbe de Phillips et son interprétation.
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En 1958, l’économiste néo-zélandais Alban William Phillips établit un lien entre les variations de deux indicateurs de l’activité économique : le taux de chômage et le taux d’inflation (qui inclue l’inflation salariale, soit la croissance des salaires nominaux). Cette relation se matérialise par le biais d’une courbe appelée courbe de Phillips. En ordonnées, nous y trouvons le taux d’inflation, et en abscisses le taux de chômage. La courbe est décroissante : au fur et à mesure que le taux de chômage augmente, le taux d’inflation tend vers un niveau 0. Cette courbe nous explique donc que, si l’on veut diminuer la part de chômeurs dans la population active, il faut accepter un certain niveau d’inflation.
En effet, si le chômage