Courant s littéraires
L'Algérianisme
Il s’agit d’un mouvement littéraire animé, au lendemain de la première Guerre mondiale, par des écrivains français d'Algérie pour créer entre les communautés une convergence culturelle et spirituelle. Ce mouvement se concrétise notamment par la création d'une revue (Afrique), d'un prix littéraire et de l'Association des écrivains algériens.
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Ruelle de la casbah d'Alger
L'Algérianisme
Né à Alger en 1873, Robert Arnaud déjà "pied-noir" de seconde génération, est un colonisateur ayant pour seul souci d’apporter la démocratie et le mieux-être. On le connaît mieux sous son nom de plume Randau, anagramme de son vrai nom. Robert Randau va se lier d’une amitié profonde avec Jean Pomier. Celui-ci, né à Toulouse en 1886, est de fait le véritable père du terme «Algérianisme». C’est lui qui fonde en 1921 «L’Association des Ecrivains algériens» ainsi que la Revue littéraire «Afrique». Rappelons qu’à l’époque, et jusqu’à la fin des années cinquante, le terme «Afrique» est souvent utilisé comme substitut romantique à «Algérie» par les écrivains de ce nouveau territoire. C’est en 1921 que l’Algérianisme va être défini et formulé par Robert Randau lui-même, dans sa vigoureuse préface écrite pour une «Anthologie de treize poètes africains» (Il convient d’entendre «algériens»). Cette Robert Randau préface prend d’emblée l’allure et le ton d’un véritable Manifeste. Son but est de "constituer en Algérie une intellectualité commune aux races qui y vivent".
Beaucoup d’écrivains Algériens francophones prennent une part active à ce mouvement. Durant la guerre de 1954-1962, le mouvement algérianiste se trouve amené à une nette mise en veilleuse de ses manifestations désormais inadaptées, les armes étouffant l’esprit. Oeuvre tardive, mais totalement pénétrée de l’esprit algérianiste, «Cette haine qui ressemble à l’amour», du grand Jean Brune est publiée en 1961. L'algérianisme s'étiole dans l'après-guerre. Le