Coton
L’Afrique du coton à Cancun : les acteurs d'une négociation
Denis Pesche et Kako Nubukpo
Le texte soulève la question de l'insertion économique des pays africains dans un monde libéralisé. Ceux-ci subissent les politiques commerciales de l'UE et des EU. Après avoir encouragé le développement de l'agriculture cotonnière en Afrique, ceux ci modifient les cours boursiers de coton à la baisse en subventionnant leurs propres agriculteurs. La conférence ministérielle de l'OMC à Cancun à permis, mal grès son échec, de faire entendre les revendications de l'AOC et de rendre visible ses acteurs régionaux.
En 2003 le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad s'unissent pour faire entendre leurs revendications à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Lors de la conférence de Cancun, l'Afrique souligne la difficulté de s’insérer dans un commerce mondiale libéralisé. En effet celle-ci subit les politiques commerciales des États-Unis et de l'Union Européenne, qui après avoir encouragé l'Afrique à développer la culture du coton, ont dévalorisé le cours de celui-ci en subventionnant leurs propres producteurs.
Le dossier coton souligne que les politiques commerciales de l' UE et des EU vont à l'encontre des leurs politiques d'aide au développement1. L' Afrique, face à ces puissances, se trouve en position de faiblesse dans les négociations du commerce international2 et peine à imposer sa vision du développement.
En effet, ce sont les premiers à avoir « investi l'espace international » pour dénoncer les effets négatifs des subventions américaines sur les produits agricoles africains. Les acteurs africains vont donc chercher à négocier avec l'UE et les EU via l' OMC. L'association cotonnière africaine3 naît. . Les acteurs régionaux africains ont su faire du dossier coton le sujet centrale de la