Corrigé du texte de kant extrait de l'anthropologie du point de vue pragmatique (sur la conscience)
Kant montre ici que posséder le Je dans sa représentation est un pouvoir.
Le pronom personnel Je a ici la forme d'un substantif, et qui plus est, d'un nom propre. Le Je exprime et désigne la conscience de soi.
1) Fonction du Je : le Je est la condition de possibilité de toute représentation.
Non seulement : la représentation suppose la conscience (il n'y a de représentation que pour un sujet qui en est conscient), mais encore : les représentations "données dans une intuition ne seraient pas toutes ensemble mes représentations si elles n'appartenaient pas toutes ensemble à une conscience de soi" (CRPure). Ie : la conscience de soi se constitue comme pouvoir d'unification et de synthèse du divers (préciser ce qu'est le divers : les expériences, ce que je perçois).
Conséquence : transcendance du Je :
Ce qui rend possible la représentation ne saurait être, en effet :
-ni une représentation,
-ni un élément de l'ensemble des représentations,
-et n'est pas non plus donné dans une intuition sensible
-ni dans une intuition intellectuelle
La condition transcende ce qu'elle rend possible (le fondement ne peut logiquement être du même ordre que ce qu'il rend possible). Exemple : si le je était un élément du tout, il ne pourrait s'élever à la pensée du tout.
Ainsi, le Je est à la fois transcendant (supérieur aux choses) et transcendantal (indépendant de l'expérience), et il se distingue radicalement du Je empirique (saisi dans l'expérience sensible).
-Conséquence de ce pouvoir : l'homme est une personne. ( "par là, il est une personne").
L'argument se dédouble :
a) le Je, sujet logique :
L'homme est une conscience de soi qui subsiste par-delà le divers des représentations, qui en assure l'unité par-delà la pluralité des expériences et l'identité en dépit des changements qui lui arrivent.
b) Le Je, sujet moral :
C'est dans la mesure où il est conscience de soi et ce faisant,