Corpus
1. Ce corpus est composé de trois textes : l’extrait d’un essai de Proudhon, penseur politique du XIXè siècle, sur le rôle et la fonction de la guerre dans les sociétés humaines, paru en 1861, l’article « Paix » d’un philosophe des Lumières, Damilaville, rédacteur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert paru entre 1751 et 1766 et un extrait d’un roman de Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, qui a pour point de départ la guerre de 1914-1918.
2. Ce corpus renvoie à l’objet d’étude « Convaincre, persuader et délibérer : les formes et les fonctions de l’essai, du dialogue et de l’apologue ». Les textes de Proudhon et Damilaville constituent des exemples d’argumentation directe puisque ce sont des essais, les auteurs adoptent la démarche argumentative de convaincre l’interlocuteur à savoir tandis que celui de Céline propose une argumentation indirecte, le narrateur tirant la moralité du sombre récit qu’il fait des événements, souhaitant ainsi persuader le lecteur en utilisant un langage expressif avec de nombreuses phrases exclamatives et un vocabulaire péjoratif.
3. Chaque auteur défend un point de vue personnel à l’égard de la guerre. Le texte de Proudhon prend position pour la guerre, à travers l’opposition entre la société des hommes et les sociétés animales. Ses procédés privilégiés sont la fausse interrogation (« Saurait-on ce que vaut l’homme, sans la guerre ? »,l. 9) et l’opposition lexicale entre les termes dévalorisants (« une étable », l. 9) et les termes valorisants («